Un week-end de fête dans le football européen, avec le sacre du PSG, après le nul de Lille à Toulouse, et celui de la Juventus grâce à une victoire contre la Fiorentina. On vous laisse deviner de qui Passe D a décidé de parler. En plus d’évoquer un joueur allemand, un Français et un club anglais en plein bad trip.
Découvrez les principaux acteur de ce week-end foot
Le joueur du week-end : Marco Reus
Le capitaine du Borussia Dortmund renaît de ses cendres, cette saison, sous les ordres de l’ancien coach de l’OGC Nice, le Suisse Lucien Favre. Après plusieurs années de galère à cause de blessures récurrentes, qui lui ont fait manquées la Coupe du Monde 2014, l’Euro 2016 et un paquet de matchs avec le Borussia, Marco Reus, 29 ans, a retrouvé la forme, et un niveau de jeu assez impressionnant. Il était temps.
Ce week-end, Dortmund, le deuxième de la Bundesliga, se déplaçait à Fribourg. Et le joueur allemand a été prépondérant dans le succès 4-0 de sa formation. Auteur du second but du Borussia, à la 54e, sur une frappe du droit consécutif à un face-à-face avec le gardien adverse, Marco Reus a également délivré 2 passes décisives pour ses coéquipiers, Jadon Sancho et Mario Götze. Ce qui fait, au total, 16 buts en championnat, et 10 passes décisives – 20 buts et 12 passes D toutes compet’ confondues. Son match de samedi et son niveau de jeu depuis le début de la saison permettent à son club d’entretenir le suspense en Bundesliga : Dortmund est en effet 2e, à un point du Bayern.
Il fallait bien un grand Marco Reus pour pouvoir tenir tête aux Munichois. Et les coiffer au poteau lors du sprint final ?
La performance du week-end : Karim Benzema
Mesure-t-on ce qu’accomplit l’attaquant français de 31 ans au Real Madrid ? Titulaire depuis son arrivée au club, en 2009, Karim Benzema est pour la première fois, cette saison, seul sur le front de l’attaque du géant espagnol. Cristiano Ronaldo parti cet été, le Français a dû se mettre à scorer un peu plus que par le passé, où il devait avant tout servir le goleador portugais. Cette saison, ce sont les autres qui cherchent Karim. Et qui le trouvent.
Dimanche, au Santiago Bernabeu, contre l’Athlétic Bilbao, 7e de la Liga, les Madrilènes ont mis une mi-temps pour trouver leur marque. Mais quand la machine s’est mise en route, les hommes de Zinédine Zidane n’ont pas fait de détail, Karim Benzema en tête. Dès le début de la seconde mi-temps, à la 47e, le Français a placé une jolie tête sur un centre de l’Allemand Toni Kroos, avant de doubler la mise, à la 76e, d’une nouvelle tête sur un corner, après une sortie ratée du portier de Bilbao, Iago Herrerin. Karim Benzema a conclu son festival dans les arrêts de jeu, d’une frappe enroulée du pied droit dans le but adverse, désertée après une sortie hasardeuse du gardien.
Bien aidée par son vis-à-vis, Karim Benzema, opportuniste, a quand même marqué 21 buts en 33 matchs de championnat cette saison. Et 30, toutes compétitions confondues. Si Zizou compte rebâtir son effectif pour la saison prochaine, on sait déjà qui sera son attaquant de pointe titulaire…
L’équipe du week-end : Juventus
Contrairement à d’autres équipe, la Juventus a dû s’imposer pour être championne d’Italie et n’a pas décroché son titre grâce à une contre-performance de son dauphin, Naples. La Vieille Dame accueillait samedi après-midi la Viola, au Juventus Stadium, toujours sans Giorgio Chiellini, blessé. Après une entame de match ratée, qui a permis à Nikola Milenkovic d’ouvrir la marque dès la 6e minute de jeu, les joueurs de Massimiliano Allegri se sont ressaisis : le Brésilien Alex Sandro a égalisé sur corner d’une jolie tête plongeante et, en seconde période, le Portugais Cristiano Ronaldo, en jambes, a fait peur au défenseur German Pezzella, qui a contré son centre à ras-de-terre dans ses propres buts. Si le Polonais Wojciech Szczesny a vu à deux reprises les montants repousser les frappes de Federico Chiesa, la Juve a eu véritablement « la chance du champion », en dominant, au final, le 10e de Serie A et en s’adjugeant son huitième titre de suite.
Pas une mince performance, donc, d’autant que, contrairement au PSG, par exemple, la Juventus a eu un vrai concurrent cette saison en Serie A : Naples. Mais, de base trop forte, la Vieille Dame a pu, en plus, compter sur Cristiano Ronaldo cette saison. Qui, de son côté, a remporté un titre de champion en Espagne, en Angleterre et maintenant en Italie. Ce qui est inédit – prends-ça, Lionel Messi.
L’anti-performance du week-end : Manchester United
Bon, la défaite de la semaine dernière en Ligue des Champions, contre le FC Barcelone, sur le score de 3-0, semblait logique. Les Catalans, avec Lionel Messi, Luis Suarez et consorts, ont une équipe largement supérieure à celle des Anglais, qui ne pouvait aligner que Scott McTominay et Fred au milieu, par exemple. Mais l’humiliation de dimanche, 4-0, à Everton, à quoi est-elle due ? Les Toffees, 10e de Premier League, ont donné une énorme fessée à United, qui n’avait même pas l’excuse d’avoir fait tourner son effectif après le match de la semaine : Paul Pogba, Anthony Martial, Marcus Rashford, Nemanja Matic ou encore Romelu Lukaku étaient bien là. Si David De Gea s’est pris des pions par Richarlison, Gylfi Sigurdsson et Théo Walcott, l’Espagnol de 28 ans, déjà auteur d’une faute de main au Camp Nou, la semaine dernière, a commis ce week-end une faute de goût en encaissant un but de Lucas Digne. Oui, c’est à ça qu’on voit qu’on touche le fond.
Avec cette nouvelle défaite, la 8e de la saison en Premier League, Manchester United, 6e, voit la Ligue des Champions s’éloigner : ce n’est pas la saison prochaine qu’ils pourront à nouveau ruiner les espoirs du PSG dans cette compétition.
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