Derrière l’armée de joueurs modernes et digital native se cachent des entraîneurs qui n’ont pas hésité à se mette à la page d’Instagram pour ouvrir leur carapace et dévoiler une partie de leur intimité. La pratique est très peu démocratisée dans le milieu des techniciens, mais la notoriété 2.0 d’une poignée de coachs illustre bien que la familiarité avec les réseaux sociaux n’est pas une question générationnelle. Et puis l’âge, c’est dans la tête, non ?
Quels entraîneurs gèrent likes et abonnés ?
ZZ, la seconde jeunesse – 21 millions
Un compte nommé Zidane. À part lui, qui aurait pu se permettre une signature aussi épurée, détachée de son prénom ? Zorro peut-être. Et encore. Toujours est t-il que ZZ ne prend pas une ride. Espiègle sur de nombreuses photos, souvent accompagné de sa femme Véronique, l’insta de Zinédine Zidane est un moment de partage. Un peu comme un moment Nutella. En dehors de quelques placements produits, il est propre, simple et transpire la spontanéité.
Un Mister à nu – 4,7 millions
Du banc au virtuel, le contraste est saisissant. Il y a le côté pile d’Ancelotti : le coach rigoureux, au visage fermé, peu prolixe. Et le côté face de Carlo, déniché sur Instagram, d’un homme tantôt concentré, tantôt souriant, très régulièrement entouré de ses amis, de ses anciens joueurs ou de sa femme. Et puis son compte Insta permet de rappeler à quel point Carlito est omniscient : il n’est pas seulement entraîneur de Naples, il est toujours aussi celui du Bayern, du Real, de Chelsea, du PSG, du Milan, de la Juventus, de Parme et de Reggiana. Surtout pas « ex de », parce qu’une légende est éternelle.
Henry, un Insta copinage – 2,2 millions
Titi par-ci, Titi par-là, Titi partout, surtout. Après Martine à la campagne, retrouvez Thierry Henry qui prend une pose décontractée avec les footeux, collection déclinée aux côtés d’une belle brochette de joueurs, de Trezeguet à Lukaku, en passant par De Gea, Kane ou encore Ibra. Du reste, photos à l’appui, au cas où certains l’auraient oublié, le néo-technicien monégasque est un féru de NBA.
Allegri, classe et corporate – 1,3 million
Un costard toujours sur mesure, une cravate systématiquement de sortie, des sourires en pagaille et pléthore d’encouragements du bord du terrain suffisent à résumer l’Instagram très consensuel de Massimiliano Allegri. Juventino dans l’âme, le coach transalpin accorde presque l’exclusivité de son compte à la Vielle Dame, à laquelle il a tout apporté, et inversement. Rajoutons quelques rares clichés intimistes hors football qui délèguent une dimension familiale et nous obtenons la recette 2.0 du natif de Livourne.
Mancini, du Mancini dans le texte – 475K
De prime abord, l’Instagram de Roberto Mancini a des airs très structurés. Mais uniquement des airs. Finalement, en scrollant un peu, on saisit vite que le compte du coach de la Nazionale est à l’image de son approche managériale. À l’instar des rencontres qu’il dirige sur le banc de la Squadra Azzurra, les mêmes travers tactiques se retrouvent sur son Insta. Une absence de fond qui mêle sans explication du foot, un bouquet de fleurs en très mauvaise définition ou encore une photo saturée de sa fille et de son compagnon… C’est globalement très brouillon, confus, parfois insipide et, surtout, très mal organisé.
Emery, l’Instagram fourre-tout – 529K
Du haut de ses trois ans d’ancienneté sur le réseau social, il ferait presque figure de dinosaure. Avec plus de 284 publications, un Unai Emery un tantinet exhibitionniste nous fait partager les abysses de son univers. Une plongée quasiment immersive dans le quotidien du coach des Gunners, qui alterne arbitrairement les clichés « pros », ceux de famille et ceux en mode touriste. En fouinant un peu, on le découvre sous toutes ses coutures, même lorsqu’il fait mine de travailler derrière son MacBook.
Bon, on regrette un peu que Pascal Dupraz n’ait pas créé le sien. Mais qui sait, on aura peut-être le bonheur d’en découvrir un s’il retrouve un club, ou si Canal+ le force à le faire.
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