Durant cette Coupe du monde en Russie, l’équipe de France va affronter trois nations ultra-dangereuses du football : le Danemark, le Pérou et l’Australie… Enfin ça, c’est ce qu’on va essayer de vous prouver avec un focus sur le meilleur atout de chacun de ces pays.
La France a eu à peu près autant de chance que la Russie (ça alors, quelle surprise) lors du tirage au sort du Mondial organisé par un ex du KGB qui chasse torse nu. D’aucuns remarquent que les Bleus ont hérité d’un groupe abordable, avec deux sélections sans grande expérience au plus haut niveau (Pérou, Australie) et un éternel second couteau (Danemark). Mais parce qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué (seul Vladimir Poutine le peut, assassinant la bête torse nu lui aussi, évidemment), on va tenter de faire un état des lieux des puissances adverses, histoire d’aller en Russie avec humilité. Et de ne pas rentrer à la maison après deux semaines de compet’, comme en 2002, en 2008 (à l’Euro), en 2010…
Jefferson Farfan, Pérou
On démarre par un joueur qui se sentira comme chez lui au pays du pirojki, puisqu’il évolue au Lokomotiv Moscou depuis 2017. Le Péruvien Jefferson Farfan, qui a atteint le plus haut niveau en Europe (près de 200 matchs avec le PSV de la grande époque, puis plus de 200 avec Schalke 04), sera indéniablement l’atout numéro un pour claquer un but aux Bleus. Surtout depuis que le goleador Paulo Guerrero, soupçonné de dopage (cocaïne), a hypothéqué ses chances de participer au rendez-vous international.
Mais pas de panique, Jefferson est dans la place. L’ailier droit, qui peut jouer en pointe en sélection, a végété pendant deux ans aux Émirats arabes unis. Mais en cette saison pré-Coupe du Monde, il a décidé de remettre le bleu de chauffe avec le Lokomotiv : 12 buts en 25 matchs, jusqu’ici. De quoi donner des sueurs froides à la Dèche. Et puis quand on s’entraîne quotidiennement avec le seul mec qui a été capable de foutre un pion à la France en finale de l’Euro 2016, le bien-aimé Eder, on ne peut que foutre la frousse à Hugo Lloris & co.
Tim Cahill, Australie
C’est assurément l’Aussie le plus dangereux. Inquiétant, pour cette équipe, qu’il le soit toujours, à 38 ans… Cahill, capitaine des Socceroos, a qualifié son équipe en barrage intercontinental avec un doublé lors du match retour contre l’Irak (2-1) ; il a marqué le premier but du pays en Coupe du Monde, en 2006 ; et il est le meilleur buteur de l’histoire de la sélection (104 matchs, 50 buts). Pendant son temps libre, il repasse aussi les chemises de ses coéquipiers…
Indispensable, donc, bien qu’il n’évolue plus au très haut niveau depuis 2012 et son départ d’Everton, direction New York. Puis la Chine. Puis l’Australie. L’hiver dernier, il est retourné tâter du ballon dans son premier club pro, Millwall (D2 anglaise), pour arriver fin prêt en Russie. Et inscrire un but aux Frenchies en ayant le double de l’âge de Mbappé. Chiche ?
Christian Eriksen, Danemark
Le plus « inquiétant » pour la fin. Eriksen régale avec son club, ainsi qu’avec le Danemark, où son niveau l’extrait largement au-dessus de la mêlée. Titulaire indiscutable à Tottenham, grosse écurie de Premier League, le blondinet de 26 ans présente d’excellentes stats depuis deux exercices (23 passes décisives toutes compétitions confondues l’an dernier, 15 celle d’avant), et il est plutôt bien parti en cette année de « préparation » (11 buts, 10 passes D).
Surtout, le gaucher est ultra-efficace dans les grands rendez-vous. En Ligue des Champions, cette saison, le meneur de jeu a claqué un but au Real (3-1), un autre à la Juve (2-2) et a fait une passe décisive contre Dortmund (3-1). En championnat, il a marqué contre Man U, Chelsea et City (pour deux victoires sur trois). Dernier exemple ? Match retour des barrages pour la Coupe du Monde face à l’Eire, en Irlande, après un 0-0 à la maison ; Christian Eriksen claque un triplé (dont deux buts sublimes de son mauvais pied) pour une victoire 5-1. Imaginez ce que ça aurait donné avec son bon pied… Autant être prévenus tout de suite : il sera à bloc pour faire mal à la France lors du choc du groupe C.
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