Passe D

Le onze français style Silvio “Monza” Berlusconi

Silvio Berlusconi est de retour aux affaires, avec son bras droit Adriano Galliani : le Cavaliere a racheté Monza, club de D3 italienne. La statue de cire souhaite « quelque chose de différent du football actuel » et, pour cela, a imposé des conditions strictes quant aux profils de ses joueurs : il faut qu’ils soient Italiens, jeunes, sans tatouages ni boucles d’oreilles, ni barbe, avec « les cheveux en ordre » et habillés avec « goût ». Il va falloir racler les fonds de tiroir, en gros. De notre côté, on a voulu imaginer ce que ça donnerait si Berlu avait racheté une équipe de l’Hexagone en imposant les mêmes règles à des joueurs français.



Qui sont les 11 gentlemen du Cavaliere ?


 

Yohann Pelé

Pour encadrer toute cette équipe de jeunots, l’Albatros (35 ans) est choisi en grande partie grâce à son nom, qui sonne comme une belle promesse aux oreilles crédules du Cavaliere.

 

 

Frédéric Guilbert

En 2017, le latéral droit de 23 ans a décliné une offre « difficilement refusable », comme il l’a qualifiée, d’un club anglais pour signer au… SM Caen. Ce patriotisme à forte tendance masochiste a évidemment sa place dans un tel onze. Guilbert est même tout proche du capitanat.

 

Adil Rami

Le défenseur de l’OM n’est plus très jeune, porte la barbe et des boucles d’oreilles et se castagne à la fin des rencontres contre l’OL, alors que Berlu souhaite des « gentlemen ». Il n’y a donc rien qui colle… Ah si, une chose : Pamela Anderson. Silvio, qui a imposé dans les années 90 les sculpturales femmes-objets à toute la télévision italienne, file une dérogation spéciale au moustachu afin de ramener ce gros poisson dans les tribunes, à domicile. Et pour participer à des soirées (très) privées, ensuite ?

 

 

Aymeric Laporte

Désireux à l’extrême d’évoluer pour l’équipe de France, Aymeric Laporte joue son va-tout en acceptant d’être transféré pour le nouveau club de Silvio, qui ne veut « que des Français ». Argument imparable pour celui qui tente de faire oublier à la Dèche qu’il pourrait enfiler le maillot de la Roja espagnole, s’il n’obtenait pas gain de cause.

 

 

Olivier Boscagli

Élitiste, le milliardaire Berlusconi se dit que ça ne serait pas plus mal de ramener un gars habitué au luxe et au caviar dans l’équipe. C’est comme ça que le poste d’arrière gauche hérite à Olivier Boscagli, d’origine monégasque, auquel on a appris à ne pas fermer sa Porsche à clé dans les rues de la Principauté.

 

 

Baptiste Santamaria

Avec un blase pareil, Silvio Berlusconi est évidemment séduit et met le prix direct pour l’extirper d’Angers. Heureusement pour Baptiste Santamaria, le Cavaliere ne sait pas que le milieu a évolué pendant six ans, chez les jeunes, à l’ES Justices Bourges –ça ne s’invente pas–, les deux termes ayant évidemment un rapport pas si lointain que ça avec le président, qui traîne deux ou trois casseroles judiciaires derrière lui.

Maxime Lopez

Sur les conseils de Gilles Favard, chroniqueur de La chaîne L’Équipe, qui a récemment affirmé que Maxime Lopez était « un joueur de National », Berlu recrute le Marseillais de poche. Le minot se sent effectivement comme un poisson dans l’eau dans cette division, qui est à sa taille.

 

 

Valentin Rongier

Un gars qui chante Ave Cesaria pour son premier bizutage en pro ne peut que séduire l’ex-chef d’État italien… malgré une fâcheuse tendance au port de la barbichette, infraction manifeste au « bon goût » que doivent avoir les joueurs du boss.

 

 

Florian Thauvin

Tête à claques à ses débuts, notamment avec son faux transfert au LOSC, Florian Thauvin s’est totalement assagi, au point de vouloir achever sa rédemption sous l’égide de Silvio Berlusconi. En tant que truand repenti, celui-ci en connaît un rayon niveau « je veux m’acheter une respectabilité auprès de l’opinion publique ».

 

 

Benjamin Jeannot

Berlu, qui ne pardonne toujours pas à Nicolas Sarkozy d’avoir volé Carla Bruni à l’Italie, est devenu fan de Benjamin Jeannot en 2017, quand le buteur de Dijon a mis une reprise de volée hallucinante contre le PSG, dont le président officieux et le premier fan est… Paul Bismuth. D’où sa place en pointe.

 

Marcus Thuram

Tout à fait séduit par son côté « fils de champion » –de Lilian Thuram en l’occurrence, qui a passé une grande partie de sa carrière en Serie A et qui est champion du monde et d’Europe–, Silvio Berlusconi ferme les yeux sur la « couleur » de peau de Marcus. Enfin le début d’une véritable rédemption pour le Cavaliere aux idées arriérées ?

 

Alors, conquis par ce onze ? Autant dire qu’en National, ça fera le taf, probablement en Ligue 2 aussi. En Ligue 1, par contre, faudra casser la tirelire pour être compétitif, Silvio !

 

 

 

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