Passe D

Roman Torres, Panama : attention, poids lourd

Après une large défaite face à la Belgique (3-0), le capitaine du Panama, Roman Torres, poids lourd du poids plume de la Coupe du monde, va tenter de redresser la barre aujourd’hui, à 14 h, face à l’Angleterre. Le Panama, qui participe au premier Mondial de son histoire, compte sur son roc défensif pour ne pas prendre une autre valise. Superstar des Canaleros, Torres est un héros national et le seul dont on suppose qu’il a la capacité de maîtriser Harry Kane ou Raheem Sterling. Tout du moins physiquement. Et qui serait bien avisé, en tout cas, d’inspirer ses coéquipiers de ses performances.

 

Swag : 60/100

Vice : 50/100

Note artistique : 40/100

Note “FIFA 18 World Cup” : 73/100

 

Véritable leader, le joueur le plus performant sur la balance de la Coupe du monde (98 kg) a déjà tiré derrière lui, non pas une caravane, mais son équipe et un pays tout entier lors des qualifications. En octobre 2017, contre le Costa Rica, le petit territoire d’Amérique centrale doit remporter la rencontre pour composter son billet pour la phase finale en Russie. En toute fin du match, alors que les deux formations se neutralisent 1-1, le capitaine prend les choses en main, dépasse ses fonctions et se lance aux avant-postes. Après une déviation de la tête dans la profondeur, Torres se rue vers le ballon, résiste au gringalet qui lui dispute le cuir et envoie une praline en lulu. Le Panama exulte.

Et manifestement, l’émotion n’est toujours pas retombée en ce mois de juin… En témoigne ce moment où le colosse lâche quelques larmes, lorsque l’hymne panaméen résonne dans le stade de Sotchi, avant la confrontation face à la Belgique. De mémoire, le dernier capitaine à avoir pleuré en écoutant un hymne durant un Mondial est Patrice Evra, face au Mexique, en 2010. Bien qu’eux aussi risquent de rentrer à la maison après les poules, on souhaite tout de même aux Centraméricains une suite de compétition d’un autre acabit que celle des Bleus il y a huit ans…

Roman Torres est un homme de caractère, il l’a déjà prouvé avec son pays, mais aussi en club. En 2016, un an après son arrivée en MLS, c’est lui qui inscrit l’ultime tir au but en finale de playoffs, face au Toronto FC. Ses Seattle Sounders s’adjugent par là même leur première Coupe MLS. Mais si le bulldozer a confié se sentir comme « une star de cinéma », ce n’était pas suite à cette victoire héroïque dans la contrée qui abrite Hollywood. Non, c’est bel et bien grâce à la qualification inespérée obtenue contre le Costa Rica que Ramon Torres est devenu une légende sur ses terres. « Tout le monde veut faire une photo avec moi, tout le monde m’aime », a-t-il avoué, en commentant son nouveau statut.

 

Pour que tout le monde continue de l’aimer, il lui suffit de porter encore haut les couleurs de « La Marée rouge » pendant cet été russe. Et d’emmener ses troupes dans son sillage, vers un petit exploit ? Un but inscrit ? Ce serait du lourd.

 

 

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