Le Mondial a comme souvent mis en lumière pas mal d’artistes : Kylian Mbappé et ses accélérations ahurissantes, Luka Modric et sa vision du jeu ou encore Olivier Giroud et ses contrôles ratés. Pas en reste, Neymar s’est également fait remarquer, mais plus pour son jeu d’acteur. Moqué pour ses roulades intempestives, le Brésilien aurait pu s’inspirer des plus grands professionnels du genre et y aller moderato sur les cris et les pirouettes. On lui propose de regarder ici ce qu’il faut faire –ou ne pas faire– pour véritablement duper les arbitres comme un as.
Un florilège de simulations mythiques,
du penalty au gain de temps
Fabrizio Ravanelli, PSG-OM (1-2)
Comment ne pas débuter avec le légendaire croc-en-jambe parfaitement exécuté par Fabrizio Ravanelli face au rival parisien, en 1997 ? À un peu plus de vingt minutes de la fin, l’Italien décide d’agir pour faire bouger le score (1-1). Il entre dans la surface, tape sa jambe droite contre la gauche et s’écroule sans en rajouter. L’arbitre ne peut qu’être berné par l’excellence de la prestation. À moins qu’il ne soit complice ? Pour le Parisien Éric Rabesandratana, « l’arbitre a fait un clin d’œil à Ravanelli » à la fin du match. Une autre sombre affaire pour l’OM ?
Alberto Gilardino, Celtic-Milan (0-0)
Dix ans plus tard, un autre Italien, dont Neymar s’est sûrement inspiré à tort, s’illustre, mais ici avec une anti-simulation. Autant celle du Renard argenté est un chef-d’œuvre, autant pour Alberto Gilardino, il y a encore du travail. Le buteur s’écroule alors que son premier adversaire est à au moins 50 centimètres de lui. Pour ne rien arranger, il saute à plat ventre, les mains en l’air, comme pour préparer sa bombe à la piscine. Il reçoit un carton jaune pour sa performance, mais le rouge était mérité tant l’attaquant milanais a fait honte à la profession des tricheurs professionnels.
Khadim Ndiaye, Sénégal-Algérie (2-2)
Un gain de temps a-t-il déjà été obtenu aussi intelligemment ? D’habitude, ce sont les joueurs offensifs qui le font, en amenant le ballon au poteau de corner. S’estimant jamais mieux servi que par soi-même, le portier sénégalais Khadim Ndiaye entame sa course et se fait un croc-en-jambe, lors d’un dégagement à la 90e minute. Il s’écroule maladroitement puis se tord de douleur. L’arbitre accourt, croit à un tacle de l’homme invisible et appelle les soigneurs. Et voilà comment on se qualifie pour les quarts de finale de la CAN 2017.
Pascal Dupraz, Rennes-Toulouse (1-0)
Les joueurs n’ont pas l’apanage des simulations : les coachs aussi peuvent s’y mettre, même s’ils sont moins habitués à faire des feintes. La preuve : Pascal Dupraz, debout devant son banc, est touché au crâne par un avion en papier. Fixant une petite seconde l’objet du délit, qui s’est crashé sur le sol, il se met à genou et se tient la tête à deux mains. Il arrête cependant rapidement quand il comprend qu’il n’aura pas d’Oscar pour cette scène. Après le match, il justifiera sa conduite par un très crédible « J’ai eu peur ».
Mitchell Weiser, Herta Berlin-Dortmund (2-1)
Le modèle de Neymar, indéniablement. Pourtant, la simulation de Mitchell Weiser est à ne reproduire sous aucun prétexte : le joueur s’y prend devant le nez de l’arbitre. Neymar, lui, avait au moins le mérite de se tenir loin de l’officiel à duper. Ici, impossible de croire que l’Allemand ait été touché, et sa chute, trop théâtrale, supplément roulé-boulé, n’aide pas à infléchir la décision de l’homme en noir.
Bryan Carrasco, Équateur-Chili (1–0)
Inconnu du grand public, le Chilien Bryan Carrasco mériterait pourtant de l’être grâce à ce geste technique de classe mondiale. Il en faut du sang-froid et du talent pour saisir le bras de son adversaire et l’envoyer frapper sa propre tronche, tout en étant plausible dans la chute. Arbitre trompé, mission accomplie. Du grand art, mal récompensé par une défaite 1-0.
Emerson Acuña, Atlético Junior-América de Cali (1-1)
En bonus, comment ne pas savourer cette simulation d’Emerson Acuña, qui a tout faux, à la fois dans la chute et le timing. Ceci dit, il réussit l’exploit d’obtenir le penalty. Soit l’arbitre (pourtant bien placé) est aveugle, soit il est de mèche. On n’arrive pas à trancher. Pour info, la morale est sauve : le joueur a été expulsé un peu plus tard dans le match, puis suspendu trois rencontres pour son œuvre. Tout est bien qui finit bien.
Allez Neymar, maintenant que tu as toutes les cartes en main, fais-nous rêver. On est sûrs que tu sauras repousser tes limites et atteindre l’excellence. D’autant que voilà enfin ta chance de remporter un prix/trophée !
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