Passe D

Les objets les plus insolites jetés des tribunes

Passe D s’est intéressé à ce qu’il s’est passé de plus fou dans les travées des stades de foot. Et après avoir bien cherché, on a trouvé des moments encore plus bizarres que la présence de Jean-Luc Mélenchon au Vélodrome, en avril 2018. Surtout quand on sait qu’il avait déclaré : « S’il y a un mec dans tout le pays qui ne s’intéresse pas au foot, c’est moi. » Si, si, on vous jure, on a repéré plus dingue que ça ! Mais pas plus drôle, par contre, désolé.

 

Quand les fans rivalisent de créativité… ou d’inconscience

 

Quelle tête de cochon…

En 2000, Luis Figo, capitaine du Barça, transite vers le rival madrilène. Lors de sa venue au Camp Nou, en 2002, rien n’est oublié et il est puni pour ce crime de lèse-majesté : alors qu’il tire un corner, les supporters catalans envoient à ses pieds une tête de cochon. Prévenants, les socios blaugranas avaient tout de même pensé à faire rôtir la bête au barbeuc’. Contrairement à Dani Alves, qui, des années plus tard (toujours sous le maillot du Barça), avait mangé une banane venue des tribunes, le Portugais n’a pas tenu à goûter l’offrande.

 

Une petite pièce, s’il vous plaît !

Décembre 2012, derby mancunien à l’Etihad Stadium. Rio Ferdinand, taquin, va fêter le but du 3-2, inscrit à la 92e, devant une tribune citizen. Pour lui rendre la monnaie de sa pièce… un fan lui lance une pièce de monnaie, de 2 petits pence, à la figure. Bilan : une arcade ouverte et un intrépide qui s’aventure sur la pelouse pour en découvre avec le défenseur –dont le visage inspire pourtant l’effroi. Heureusement pour l’hardi supporter, Joe Hart s’est interposé. Même s’il vient tout récemment de se voir refuser une licence de boxeur professionnel, Ferdinand l’aurait mangé tout cru.

Bowling au Mestalla

Dans le même esprit : en 2014, lors de la victoire 3-2 de Barcelone à Valence, un supporter déçu jette une petite bouteille d’eau sur les Blaugranas, rassemblés en cercle, après le troisième but. Celle-ci tombe sur un joueur, en l’occurrence sur Neymar, qui s’écroule. Mais quatre autres Barcelonais ont un mouvement de recul et se tiennent le visage en hurlant, de manière super crédible. Strike !

 

Sauvés par un crash aérien

Les supporters de L1 pourront comprendre ça mieux que personne : parfois, dans un stade de football, on s’ennuie. Durant un triste Angleterre-Pérou amical (3-0), en 2014, un spectateur british s’est dit que jeter un avion en papier depuis l’un des plus hauts endroits de Wembley ne serait pas une mauvaise idée pour égayer l’ambiance. Il n’a pas eu tort. Toute la tribune se passionne pour la trajectoire du Boeing factice, qui, après une dizaine de secondes de vol en zigzag, entre en collision avec la tête d’un défenseur sud-américain. Explosion de joie dans les gradins, la soirée est sauvée.

 

Qui veut gagner de l’argent en masse ?

Certains affirment que les supporters sont les garants de l’esprit du football. Ceux de l’AC Milan l’ont peut-être prouvé en 2017, lors d’un match du championnat d’Europe des U21 entre l’Italie et le Danemark, à Giuseppe-Meazza. Gianluigi Donnarumma, 18 ans à l’époque, est la cible du courroux milanais : le portier refuse de prolonger avec son club formateur. Les tifosi mécontents balancent donc des faux billets près de ses cages et lui attribuent le surnom évocateur de « Dollarumma ». Pensant qu’il s’agissait de véritables biffetons, l’agent de Gigio, le désintéressé Mino Raiola, est descendu les récupérer en loucedé sur la pelouse.

 

Chaud time

Le public serbe est connu pour être chaud bouillant. Lors du derby Étoile Rouge-Partizan Belgrade de 2013, il a plus que jamais confirmé sa réputation enflammée. Littéralement. En début de seconde mi-temps, les deux camps ultras se lancent plein de fumigènes à la tronche… jusqu’à provoquer des feux assez énormes, au beau milieu des tribunes. Les pompiers maîtrisent les incendies en dix minutes. Quant aux joueurs de l’Étoile Rouge, ils éteignent ensuite les supporters du Partizan avec une victoire 1-0.

 

Insécurité routière

Les tifosi de l’Inter Milan sont facétieux. En 2001, peu avant une rencontre contre l’Atalanta Bergame, des hooligans milanais piquent le scooter d’un supporter adverse, qu’ils font ensuite entrer dans San Siro. Toute la question est de savoir comment, même si l’option « un supporter l’a caché dans son caleçon pour passer la fouille » est la plus crédible. En fin de match, les brigands balancent le Booster par-dessus la balustrade d’une tribune haute. Le deux-roues dévale les rangées de l’étage inférieur –sans faire de blessé–, effectuant en route des saltos dignes d’Aubameyang. On se demande bien ce qui arriverait si Jordi « la Mobylette » Alba était transféré du côté de l’Inter…

 

Quoi qu’il en soit, espérons que les tribunes russes resteront tranquilles tout au long de la Coupe du monde. Avec (au moins) trente-deux nationalités différentes présentes dans les gradins, et les « traditions » qui les accompagnent, on ne serait pas à l’abri de nos surprises…

 

 

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