INSOLITE : Les pires pubs de footballeurs

Si les footballeurs d’aujourd’hui, à l’instar d’Antoine Griezmann ou Neymar Jr, maîtrisent leur image et apparaissent dans des pubs dignes de superproductions qui n’ont pas vocation à les ridiculiser, il n’en a pas toujours été ainsi. Petit florilège d’avant les années 2010, une ère où les footeux n’étaient vraiment pas inspirés côté com.

ERIC CANTONA

À sa retraite footballistique, en 1997, à 30 ans, King Eric devient comédien et traîne ses guêtres au cinéma et au théâtre. À la télévision également, dans diverses publicités, pour Nike ou Sharp notamment. Avec autodérision, Éric Cantona joue de l’image arrogante qu’il véhiculait sur le terrain, col levé et regard dédaigneux. Mais pas toujours… Dans la petite lucarne, comme le prouve ce spot Bic Lady, il n’a pas peur du ridicule : quel joueur pro oserait faire ça aujourd’hui ?

 

MICHEL PLATINI

L’ex-maestro de la Juventus a été le premier homme-sandwich du football français. Au sommet de sa popularité, Michel Platini prête son image à plusieurs marques, comme Fruité et Patrick, ou ici à Renault. Pionnier, il a essuyé les plâtres des footeux suivants avec cette pub ringardissime, même pour les années 70 : vêtu d’un maillot jaune floqué du numéro 12, Platoche est accoudé à une Renault 12 orange, garée sur une pelouse. La couleur de la bagnole jure avec celle de sa tunique, c’est évident, mais surtout, la guimbarde paraît un poil banale pour un génie du ballon rond… C’est un peu comme si Antoine Griezmann faisait de la réclame pour une Logan.

 

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PATRICK VIEIRA

L’actuel entraîneur de Nice a tourné un spot pour le lait Candia, en 2001. Jusque-là, pas de problème. Sauf que vu le machin, il y a vraiment un problème, et un gros : Patrick Vieira ne sait pas jouer, et c’est un euphémisme. Une publicité pas méchante sur le papier se transforme donc, avec toute l’absence de savoir-faire de la Pieuvre, en une torture où stupeur et gêne se mêlent avec intensité. Même la vache ne sait plus où se mettre. Heureusement, cela dure 20 secondes, et pas une de plus.

FABIEN BARTHEZ ET LAURENT BLANC

Si, de Fabien Barthez, on se souvient surtout de la publicité McDonald’s où son crâne est confondu avec le pain d’un Mega Mac, il faut se rappeler cette autre annonce de la chaîne de fast-foods où le Divin Chauve et son acolyte Laurent Blanc exultent… et puis c’est tout. Trente-six secondes (!) de joie ininterrompue pour les deux joueurs, tels des idiots du village qui courent en rond dans un stade vide. A-t-on fait moins intéressant et plus bête ? Très peu certain.

DIDIER DROGBA

En 2008, l’international ivoirien, alors à Chelsea, s’illustre dans une publicité française pour Kinder, dans la plus pure tradition des réclames ringardes des sportifs hexagonaux. La particularité de celle-ci est que Didier Drogba, piètre acteur –et qui fréquentait un piètre coiffeur–, semble au même niveau que celle qui lui donne la réplique, a priori une actrice professionnelle. Le « Eh ben moi aussi je joue au foot ! » de cette partenaire d’infortune, point final d’une pub complètement nulle, sonne tellement faux qu’on s’étonne qu’il ait été gardé au montage.

NICOLAS ANELKA ET SYLVAIN WILTORD 

Danette, pour qui on est supposé tous se lever, nous fait au contraire nous morfondre sur notre siège devant cette publicité de l’an 2000, avec Nicolas Anelka et Sylvain Wiltord, élèves visiblement (très) peu assidus du cours Florent. Entre deux envolées musicales dignes de la « Star Academy » (et encore, c’est méchant pour Jean-Pascal), l’ex-Bordelais fait un signe de djeun’s en tapotant deux doigts contre sa poitrine, puis lance à son coéquipier des Bleus : « On r’met ça ? » Non les gars, par pitié, ne remettez pas ça !

 

EN BONUS : GUY ROUX

Il n’est pas footballeur mais Guy Roux, plus célèbre des entraîneurs français, qui avait même sa marionnette ultra-radine dans « Les Guignols », mérite bien une petite dédicace. Si ses chefs-d’œuvre pour l’eau Cristaline (« Ça coule de source ! ») ou pour du gazon de compétition sont les plus connus, la légende auxerroise s’est aussi fourvoyée, à cause de l’âge supposera-t-on, dans une pub Cartridge World. Là, il prête son corps à tous les personnages du spot et est même grimé, comble du ridicule, en femme et en ado. Et tout cela, de surcroît, pour qu’on se moque de sa radinerie légendaire, encore une fois.

 

Alors bon, on se plaint de la com un peu policée des joueurs actuels mais, franchement, ça nous épargne aussi quelques moments dramatiques comme ceux-là… Quoique, avec le recul, on pourra au moins dire qu’on a enfin trouvé moins drôle que les vannes de Pierre Ménès. Et pour ça, on ne peut que remercier tous ces champions !