Pour éviter tout quiproquo, lui, c’est Hidetoshi, à ne surtout pas confondre avec l’emblématique Koji, légende du football phocéen. En attendant, si le premier a fait le bonheur de la Roma au milieu des années 2000, et plus globalement du Japon, il est à présent une icône fashion à part entière. Bien que sa reconversion reste à déterminer (businessman, philanthrope, globe-trotter…), Hidetoshi, esthète dans l’âme, chic, distingué, et que l’on appréciait sur les pelouses pour son style caractéristique, prolonge sa fulgurance dans l’univers de la mode, en témoigne sa présence dans tous les plus grands défilés du monde.
Classe : 4 étoiles – Sobriété : 4 étoiles – Tendance : 5 étoiles
Consigne tactique : le pardessus, un vêtement symbole d’élégance
Quid du pardessus ? Certains dénonceront un excès de zèle, une sorte de fourre-tout, qui désigne de façon faussement ingénieuse et générique le manteau. Nous nuancerons quelque peu l’opinion de ces détracteurs : le pardessus est plus qu’un manteau. Un manteau, cela veut tout et rien dire, cela peut être fade, insipide. Le pardessus, lui, représente un art de vivre, un vêtement hybride qui s’intercale entre la dimension utilitaire et la portée raffinée. Lorsqu’il respecte les codes de la mode, on ne s’en lasse pas, un peu à l’image d’une transversale fouettée de Toni Kroos ou d’un extérieur dont seul Quaresma aurait le secret. Une pièce qui n’a définitivement plus de secret pour Nakata. Après l’ère des miracles balle au pied, le Nippon fait désormais parler sa technique pardessus sur les épaules. Petit coaching en forme de démonstration.
#Tip n° 1 – Privilégiez le jeu long (mais pas trop quand même)
« Toute chose est nombre », avançait Pythagore. Toutefois, ne sortez pas les calculatrices : bien que la longueur puisse parfois représenter une équation, elle n’a rien de mathématique. Celle d’un pardessus reste à votre appréciation, tout comme les clubs jugent de la dimension de leur pelouse. Par contre, s’il n’y a pas de mesure précise à respecter, pour préserver votre allure et l’harmonie de votre silhouette, en atteste Nakata, le bas du vêtement doit impérativement dépasser le bas de votre taille. Et, idéalement, atteindre le genou (mais pas davantage). Faites vos jeux !
#Tip n° 2 – Portes ouvertes ou catenaccio ?
Après la réflexion « être ou ne pas être ? », le débat « ouvert ou fermé ? ». La question est éternelle, et n’a guère de solution univoque. Ce choix vous appartient et trouve ses justifications dans le contexte de l’opposition. Soyez simplement alerte et adaptez votre style de jeu. En fonction du climat, évidemment, mais également de la complicité du code couleur qu’entretient votre pardessus avec votre pull ou chemise, par exemple. L’harmonie du mariage doit être valorisante, sinon discrète. Le cas échéant, bouclez les espaces et orientez-vous vers un catenaccio.
#Tip n° 3 – Un jeu à une touche de col
Une des grandes forces du pardessus ? La multitude de formes de col, lequel est susceptible d’ajouter une touche de style supplémentaire à votre look. Cette pièce portée ici par Hidetoshi Nakata en est la parfaite illustration, tant le col semi-ouvert et rétracté confère une prestance à la fois moderne et chic au retraité japonais de 41 ans. Mais cette astuce ne peut s’appliquer à tous les modèles de pardessus, ce serait trop simple sinon…
#Tip n° 4 – Le « une-deux » matières qui fait mouche
Les plus grands stratèges vous le diront, et Nakata le confirme : pour se faufiler entre les lignes, il n’y a rien de plus efficace que de combiner. Se différencier de la masse, c’est bien, mais y parvenir avec opiniâtreté et classe, c’est encore mieux. Voici justement l’un des nombreux privilèges que réserve le pardessus : oui, cette pièce a également la faculté d’être un précieux vecteur de créativité. Elle permet d’associer avec goût des matières a priori incompatibles, tout comme Deschamps a su trouver la bonne complémentarité entre Griezmann et Giroud. La preuve à nouveau avec l’option retenue par le Beckham japonais, un modèle qui conjugue à merveille des manches en cuir à un corps essentiellement constitué de laine.
Notre feuille de match
Les titulaires indiscutables
Une très belle pièce laine et cachemire, minimaliste et élégante, signée Paul Smith. Ce pardessus camel, simple, distingué, est un must have pour quiconque a les moyens (ou la folie) de se l’offrir. Trop chic pour passer dans votre machine à laver, et surtout très chic pour finir dans votre panier ! Prix : 587,99 euros.
En toute simplicité, un modèle Bershka bien taillé, sobre mais efficace. Et, surtout accessible ! Cet article de la firme espagnole peut rapidement devenir l’achat idéal pour ceux qui n’ont pas le portefeuille –ou les contacts– du Japonais. Prix : 69,99 euros.
Les jokers providentiels
La marque britannique River Island dévoile régulièrement des designs bien travaillés. Et ce n’est pas cette pièce, épousant habilement la silhouette du corps, qui prouvera le contraire. Dans un style très casual chic, elle sublimera avec facilité votre look des belles occasions. Prix : 120 euros.
Comme un certain Gigi Buffon, Diesel fête cette année ses 40 bougies et, visiblement, la griffe n’a pas pris une ride. Elle ne cesse de revisiter les codes, à l’image de ce pardessus beige hybride, mi-laine, mi-Nylon, qui propose une association décalée mais tendance. Un vêtement « bigoût» qui devrait séduire plus d’un original. Prix : 409,99 euros.
© Instagram nakata_hidetoshi – tanshikijyoryu-shochu – Paul Smith, Diesel, Bershka/Asos – River Island