Les footballeurs semblent toujours un peu en décalage avec le reste de la société : ils ramassent de l’argent parfois au berceau, prennent leur retraite à 34-35 ans et sont considérés comme « vieux » après la trentaine. Pas étonnant, alors, de constater que certains d’entre eux n’ont pas du tout le physique de leur âge. Ou l’âge de leur physique… Bref, retour sur quelques cas révélateurs, dans un sens comme dans l’autre.
Calvitie ou traits marqués, bouclettes ou pommettes rosées…
Joseph Minala
On attaque avec le plus célèbre et le plus spectaculaire de ces « paradoxes » : Joseph Minala. Le Camerounais s’était révélé en 2014 avec des photos dévoilant le visage d’un homme d’au moins 30 ans. Jusque-là, rien d’incongru. Mais les clichés avaient fait le tour du monde en raison de l’âge déclaré du joueur : 17 ans. Le Laziale, qui a vadrouillé en prêt un peu partout en Italie, aux échelons inférieurs, a fêté ses 22 ans en août dernier, mais était soupçonné d’avoir en réalité eu… 47 ans. Des tests osseux, passés en Italie, ont entériné sa version des faits : il est aussi jeune qu’il le clame. Mais les incrédules n’en démordent pas, tant il pourrait facilement être de la même cuvée que Roger Milla.
Paul Bernadoni
Sans aller jusqu’à un tel extrême, Paul Bernardoni ne fait clairement pas son âge non plus. Alors que le gardien nîmois n’a que 21 ans, sa calvitie, bien que pratique pour ne pas se faire contrôler à l’entrée d’une boîte, ne le rajeunit pas. À l’Euro des Moins de 19 ans, en 2016, il était très difficile de croire que le portier de l’équipe de France espoirs n’avait pas sept ou huit piges de plus que ses coéquipiers. Mais comme quoi, la valeur n’attend point le nombre des années…
Vincent Koziello
Il est pourtant jeune (22 ans, bientôt 23), mais Vincent Koziello fait encore plus jeune que ça. Son visage juvénile, sa coupe blonde à la Bieber 2011 et sa modeste taille (1,66 m) n’aident pas à le prendre pour un grand. On lui donne encore 16 ans à tout casser. Repéré à Nice, le milieu relayeur a quitté la France début 2018 pour grandir au FC Cologne, en Allemagne. Pour grandir littéralement ?
Charlie Adam
Bien malgré lui, et sans aucune arrière-pensée péjorative, Charlie Adam représente le Britannique type. Avec sa calvitie et son front proéminent, sa dentition irrégulière et son physique dégrossi, l’international écossais évoque ce sujet de Sa Majesté qui préfère passer son temps au pub, à boire des canons avec les collègues, plutôt que de fréquenter les salons d’esthétique. De ce fait, le milieu de terrain a toujours eu l’air d’avoir 42 ans et de profiter des joies de la vie. Actuellement à Stoke, Charlie Adam a en réalité 32 printemps.
Ole Gunnar Solskjaer
Comment ne pas évoquer le « Baby Face Assassin », incarnation même de la juvénilité dans le football ? Le Super Sub de Manchester United, super décisif lors de ses entrées en jeu, n’avait pas usurpé son surnom. Son visage sans ride, bordé de boucles blondes typiques des chérubins, ne l’a pas empêché de martyriser les adversaires (126 buts en 366 matchs à MU). Et de devenir une légende des Red Devils, au-delà des considérations d’âge, d’époque ou d’espace-temps.
Fabrizio Ravanelli
Surnommé « Penna Bianca » (Plume blanche), l’Italien était facilement reconnaissable sur un terrain grâce à sa chevelure argentée. Que ce soit sur des photos à la Juventus (1992-1996), à l’OM (1997-1999) ou à Derby County (2001-2003), il est impossible de déterminer l’âge du joueur avec précision. Faites le test, vous verrez que Fabrizio Ravanelli semble littéralement intemporel. Tout comme son auto-croque-en-jambe face au PSG, en 1997.
Yordan Letchkov
Un autre « Marseillais », passé en coup de vent dans le club phocéen (1996/1997). L’attaquant bulgare au front luisant a davantage marqué les esprits par son apparence (d’autant plus avec cette coupe Gargamel qui lui fait instantanément prendre dix ans dans la gueule) que par ses performances. Dans son cas, il est étonnant de constater qu’il paraît plus jeune au cours de son après-carrière que pendant celle-ci. Le Benjamin Button de notre sélection ?
👉🏼 Les stars de le Coupe du Monde ou de l’Euro sont surévaluées (mmmm… Yordan Letchkov… cet exemple parlera aux anciens de la #TeamOM mais chaque club s’est fait avoir au moins une fois). pic.twitter.com/1g7nNh2uqB
— Paradigme Olszewski (@ParOlszewski) 30 août 2018
On aurait bien sûr pu citer le trio grisonnant Jérémy Toulalan/Fabien Lemoine/Loïc Perrin, le combo bulgare flippant Trifon Ivanov/Dimitar Berbatov, le mystérieux éternel Ulrich Ramé, le teigneux Diego Costa, le poupons James Rodriguez… Vous en voyez d’autres ?
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