Capitaine de la sélection du Costa Rica, Bryan Ruiz, 32 ans, était la seule fierté footballistique de ce petit pays d’Amérique Centrale… jusqu’à l’éclosion de Keylor Navas, triple vainqueur de la Ligue des Champions avec le Real. Ouais, ça calme.
Swag : 60/100
Vice : 20/100
Note artistique : 80/100
Note “FIFA 18 World Cup” : 76/100
Sortis les doigts dans le nez du groupe de la mort lors de la Coupe du monde 2014, en balayant l’Uruguay 3-1 et l’Italie 1-0, puis en se reposant lors du dernier match face à l’Angleterre (0-0), les Ticos aimeraient (au minimum) réitérer leur performance d’il y a quatre ans (éliminés par les Pays-Bas aux pénos). Mais pour cela, le Costa Rica, qui a perdu contre la Serbie, devra compter sur un grand Ruiz, l’un des rares atouts d’une nation chiche en grands talents, lors des affrontements contre le Brésil puis la Suisse.
Taille haute (1,86 m) et corps mince (70 kilos), Bryan Ruiz est un meneur de jeu ou ailier peu physique, mais élégant et technique, qui a baroudé dans toute l’Europe du football… sans grand succès. Peu efficace au Sporting Portugal en 2017/2018, après avoir été peu efficace en trois saisons à Fulham (2011-2015), tout en ayant été peu efficace lors d’un prêt au PSV Eindhoven entre-temps, Bryan Ruiz surfe en réalité sur la vague d’une cuvée 2009-2010 dantesque avec le FC Twente, aux Pays-Bas, où il a fini meilleur buteur derrière Luis Suarez. Et ça, sans mordre personne, malgré son surnom animalier (« la Belette »).
Cette année-là, en 2009, le Costaricien débarque pour 5 millions d’euros de La Gantoise (Belgique) après un exercice réussi et doit confirmer les attentes à un niveau un cran au-dessus. Pas très très haut non plus, ça reste la Hollande, une étrange contrée où Memphis Depay passait pour un sacré crack. Pour sa première saison, sous les ordres de l’Anglais Steve McClaren, le Costaricien donne le tournis aux défenses néerlandaises. Ruiz glane le championnat, un point devant l’Ajax, en claquant 24 réalisations et en délivrant 12 passes D. Meilleur scoreur du club, il est le deuxième d’Eredivisie… avec 11 buts de moins que le très effrayant vampire Suarez (33 matchs, 35 pions). Depuis ? La Belette n’a jamais reproduit telle performance et n’a même jamais dépassé les 9 buts en championnat sur une saison.
Bryan Ruiz évoque son mercato et les contacts avec le Standard https://t.co/oJAwyUMdgi pic.twitter.com/vvVcB0QKKk
— Zone Rouche (@Zonerouche) June 13, 2018
Globalement décevant en Europe, donc, le joueur se transcende cependant avec le maillot national sur les épaules. Auteur de 23 goals en 108 sélections, ratio pas énorme mais honorable pour une nation de ce calibre, où il se débrouille tout seul ou presque devant, le capitaine courage doit retrouver sa forme néerlandaise pour que la « Sele » puisse espérer quoi que ce soit au Mondial. Très bon à la Coupe du monde 2014, élu meilleur joueur de la CONCACAF en 2016, Bryan Ruiz devrait donc logiquement, en cette année paire, renouer avec son plus haut niveau. Ça ne s’est pas vraiment vu en ouverture. Mais où est donc Bryan ?
© Victor Araiza – Instagram thegoalnerd, bryanruizg_fas – Twitter Zonerouche