jorge campos

Jorge Campos, cabrioles, grinta et maillots fluo

Difficile de ne pas le remarquer sur le terrain. Jorge Campos était un phénomène. Un physique atypique pour un gardien de haut niveau, un sens du spectacle très sud-américain et une volonté de se porter vers l’attaque ont fait de lui un personnage attachant et incontournable.

Pour les amoureux du foot des années 90, il était et restera comme l’un des joueurs les plus marquants. C’était avant la mondialisation du football –et son aseptisation. Il faisait partie de ces gars qu’on retrouvait une fois tous les quatre ans, lors des Coupes du monde, avec un plaisir certain.

Et en ce qui le concerne, on ne pouvait pas passer à côté… Le gardien de la sélection mexicaine était un véritable showman. Attiré par le but adverse (il jouait attaquant à ses débuts en pro puis, plus tard, lorsque le score le requérait, il n’hésitait pas à squatter les avant-postes), Campos compensait largement sa petite taille (entre 1,68 m et 1,75 m) par une explosivité et une détente incroyables. Le tout au service d’un style acrobatique diablement efficace.

 

L’autre particularité de Campos, peut-être la plus mémorable, était un goût prononcé pour les maillots flashy, ceux qui se voient de loin. Il était un amoureux du fluo et de tuniques beaucoup trop grandes pour lui. Un penchant artiste et excentrique non seulement assumé, mais également revendiqué car il dessinait lui-même ses tenues ! La plus célèbre reste sans doute celle qu’il portait pour la Coupe du monde 1994, aux États-Unis : une combinaison maillot-short rose, jaune, vert et rouge. Fluo, évidemment.

 

S’il était fantasque, Campos n’en était pas moins l’un des meilleurs goals de sa génération. Nommé 3e portier mondial en 1993 par la FIFA et 4e meilleur gardien du siècle d’Amérique Centrale et du Nord par l’IFFHS (Fédération internationale de l’histoire et des statistiques du football), il est aussi distingué meilleur gardien mexicain de 1991 à 1995. Pas étonnant pour un joueur qui compte tout de même 130 sélections en équipe du Mexique, notamment lors des Mondiaux 1994 et 1998, se forgeant au passage un joli palmarès (Coupe des Confédérations en 1999 et deux Gold Cup, en 1993 et 1996).

Une belle carrière internationale qui récompensa un parcours en club impressionnant de régularité. Plus de 400 matchs de championnat, dont seulement une petite cinquantaine en dehors de son pays, lors de deux escapades en MLS, à Los Angeles puis Chicago.

 

Une fois les crampons raccrochés, en 2004, il mit son appétence esthétique au service de la décoration et de la publicité de sa chaîne de fast-foods, Sportortas Campos. Haute en couleur, comme par hasard…

 

Aujourd’hui, son aura a peu perdu de sa superbe. En témoigne la dédicace de Dani Alves lorsque celui-ci a remplacé Kevin Trapp, expulsé contre Sochaux, dans les buts parisiens, le 6 février dernier. Ou comment faire vivre l’influence mythique d’un homme réjouissant qui a séduit toute une génération.

 

Pour faire le beau aux cages à l’urban, on vous a déniché un maillot digne des plus belles camisetas de Campos. Sinon, il peut aussi égayer le prochain déjeuner dominical chez la grand-tante.

 

 

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