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Le soleil se lève sur Shinji Kagawa, le successeur

Leader technique d’une équipe nipponne qui a jusqu’ici réussi sa Coupe du monde, Shinji Kagawa a marqué son premier but (sur penalty) dans la compétition internationale –à laquelle il participe pour la seconde fois–, lors du premier match face à la Colombie (2-1). Après une triste 3e rencontre contre la Pologne (0-1), les Blue Samurais se sont tout de même qualifiés pour les 1/8es. Alors que le Japon va y affronter les diaboliques Belges, le numéro 10 va tout faire pour essayer d’atteindre enfin les 1/4, ce qui constituerait une première pour sa nation.

 

Swag : 60/100

Vice : 20/100

Note artistique : 70/100

Note “FIFA 18 World Cup” : 82/100

 

De par le poste que le milieu offensif de Dortmund occupe, la comparaison avec la légende japonaise Hidetoshi Nakata est naturelle. Mais Shinji Kagawa est à l’évidence plus discret, moins « star » et moins enclin à le devenir, bien qu’il ait été médiatisé plus tôt que l’ancien de la Roma. À 17 ans, il est devenu le plus jeune footballeur de son pays à signer un contrat professionnel (record toujours en cours), au Cerezo Osaka, club de D2. Il y peaufine ses stats et est rapidement repéré par des cadors européens, après qu’il a contribué à faire monter son équipe en première division. C’est le Borussia Dortmund qui rafle la mise, en 2010, pour… 350 000 euros. Oui, à l’heure du recrutement à 105 millions d’Ousmane Dembélé, ça choque. « Shi » n’a évidemment aucun mal à rentabiliser la somme investie, tant il épate la Bundesliga avec sa technique, sa vision du jeu et sa capacité à être tranchant (15 passes décisives et 29 buts en deux cuvée). Avoir évolué, gamin, au FC Miyagi Barcelona, sorte de combo entre Karaté Kid et les Blaugranas, a peut-être aidé…

 

Deux saisons plus tard, Kagawa est revendu plus de 45 fois son prix d’achat à Manchester United, devenant ainsi le premier Japonais à revêtir le maillot des Red Devils. Il est également le premier Nippon à remporter la Premier League, lors d’un exercice 2012/2013 prometteur chez les Mancuniens. Mais ensuite, patatras ! Et on ne parle pas du fait que la presse britannique lui ait prêté une liaison avec une superstar japonaise de films pour adultes, Ameri Ichinose. Non, le drame, c’est le départ de Sir Alex Ferguson, artisan de sa venue. Ses successeurs ne savent pas quoi en faire sur le terrain (David Moyes) ou ne le veulent tout simplement pas (Louis van Gaal), précipitant son retour au Borussia Dortmund à l’été 2014. Son passage à MU apparaît donc clairement comme insatisfaisant et laisse un goût amer aux supporters. En « hommage », les fans créent une chanson où il est associé… à Pearl Harbor. Oui, on les a connus plus inspirés.

 

Mais Shinji Kagawa n’en a cure. Il est retourné en Allemagne, pays accueillant envers les joueurs du Soleil-Levant. Il met un an à retrouver ses sensations (sa saison 2015/2016 est brillante), puis lève un peu le pied l’année suivante et au cours de cette édition pré-Mondial. Cela aura-t-il servi à quelque chose ? Dans tous les cas, il pourra se consoler avec les mots de Maître Miyagi : « Perdre, gagner, peu importe… »

 

 

© Panini – Instagram sk23.10