Face aux nombreuses critiques selon lesquelles la technologie de la VAR a négativement affecté le jeu sur le terrain lors de la dernière Coupe du monde féminine en France, la FIFA a pris les devants la veille du début de quarts de finale en affirmant que le système fonctionnait aussi bien que l’an dernier lors de la Coupe du monde masculine en Russie.
Passe D va tenter une réhabilitation
Dès les premiers sons de cloche, le président de la commission d’arbitrage de la FIFA, Pierluigi Collina, a tenu un panel et s’est entretenu pendant plus d’une heure avec le média pour défendre l’utilisation de la VAR. Comparé à la Russie l’été dernier, a déclaré Colline, « Honnêtement, je ne vois pas la différence. » Après avoir utilisé la VAR pour la première fois lors d’une Coupe du monde l’été dernier en Russie, la FIFA a annoncé ce printemps qu’elle utiliserait également cette technologie pour le tournoi féminin de cet été. Aucune autre compétition du football féminin n’utilise encore la VAR.
Selon Collina, les arbitres de champ qui sont intervenus en France ont participé à au moins quatre séminaires, à 55 heures de formation pratique, et se sont entraînés sur le simulateur lié à l’utilisation de la VAR. La plupart des 15 arbitres de la VAR présents en France sont les mêmes qui étaient en Russie l’année dernière.
Concernant les chiffres, voilà ce que l’on peut dire. En effet, l’installation de camera surveillance sur les 9 stades officiels de la compétition pour la VAR et durant les 44 matches qui ont eu lieu avant le début de quarts de final de cette Coupe du monde féminine de football, il y a eu 29 recours à la VAR, dont 25 décisions modifiées après visionnage de la vidéo. Durant la Coupe du monde masculine qui s’est tenue en Russie, sur la totalité des matchs, c’est-à-dire 64, il n’y a eu que 20 recours à la VAR.
Collina a bien reconnu que les chiffres ont augmenté, mais a affirmé que le nombre de recours à la VAR dans le tournoi mondial féminin était dans la lignée des autres tournois de la FIFA qui se sont déroulés cet été, à avoir la Coupe de monde des moins de 20 ans et la Copa America. En effet, pendant la coupe du monde des moins de 20 ans, sur les 52 matchs de la compétition, il y a une trentaine de recours à la VAR, dont 26 décisions modifiées après visionnage vidéo.
Exprimant sa surprise générale devant le degré de controverse entourant les décisions arbitrales durant le tournoi féminin en France, Collina a évoqué la confusion qui entourait les modifications apportées aux règlements au début du mois, parmi lesquels la règle qui exige que les gardiens de but doivent garder un pied sur la ligne de but jusqu’à ce que le joueur qui tire le penalty touche le ballon. L’application stricte de la règle par le biais de la relecture vidéo a joué des rôles controversés dans la victoire 1-0 de la France contre le Nigéria et le match nul 3-3 de l’Argentine contre l’Écosse.
Enfin, il a reconnu que la FIFA aurait pu faire davantage pour communiquer les changements au public.
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