La question de la semaine numéro : Manchester City peut-il réaliser le quadruplé ?

Cette semaine, vous avez choisi d’en savoir plus sur un question que tout le monde se pose de l’autre côté de la manche. Manchester City peut-il réaliser le quadruplé ? Découvrez notre analyse



Le club de Pep Guardiola était encore en course dans trois compétitions, dont deux largement à sa portée


Ce week-end, l’imbroglio Kepa Arrizabalaga-Maurizio Sarri a failli éclipser le fait que Manchester City a gagné la Carabao Cup face à Chelsea. Et que le club de Pep Guardiola était encore en course dans trois compétitions, dont deux largement à sa portée – et non, la Ligue des Champions n’est pas l’une d’elles.

Les Sharks, le nom donné à l’équipe par Benjamin Mendy, plus CM officieux du club anglais que son latéral gauche titulaire, sont à la lutte avec les Reds de Liverpool pour le titre de champion d’Angleterre. Deuxième à un point du club de Jürgen Klopp et de Mohamed Salah, Manchester City n’a semble-t-il rien à craindre de Tottenham, troisième à 5 points, formation intéressante mais trop irrégulière qui a déjà connu huit fois la défaite en PL – une défaite de moins que l’OM en L1, c’est dire.

Le coach des Spurs, Mauricio Pochettino, a même affirmé ces derniers jours que son équipe ne pouvait pas prétendre à la victoire finale en championnat. La bataille du début de saison entre tous les mastodontes anglais s’est donc transformée en un duel que Manchester City peut résolument remporter, s’il perd moins de rencontres jusqu’à la fin du championnat – 4, contre une seule pour le leader Liverpool à ce stade de la saison.

En Emirates FA Cup, la coupe d’Angleterre qui a succombé elle aussi au naming, c’est encore mieux puisqu’au stade des quarts de finale ne subsiste que Manchester United comme concurrent sérieux – Swansea, Watford, Crystal Palace, Wolverhampton, Milwall et Brighton ne le sont pas, on est d’accord. Si les décideurs anglais font les choses comme il faut – c’est-à-dire en magouillant un peu au moment du tirage -, la finale pourrait être un beau derby entre les deux clubs mancuniens, et les Citizens ont évidemment leur chance face à leur ennemi rouge. D’autant que malgré la bonne période de Manchester United depuis le départ de José Mourinho, les Red Devils se sont effondrés quand l’adversité s’est élevée, lors du match contre le PSG par exemple. Manchester City apparaît donc assez clairement le favori de la compétition. C’est en Ligue des Champions, évidemment, que les incertitudes sont les plus grandes pour la bande à Pep.

Difficile vainqueur 2-3 de Schalke 04 la semaine dernière, lors du match aller des huitièmes de finale, Manchester City va sans surprise passer en quarts – quand on marque 3 buts à l’extérieur, c’est forcé, et puis arrêtons de parler de remontada please. Cependant, en phase de poules, Pep Guardiola n’a pris qu’un point face à son mentor de l’OL, Pep Genesio, concédant une défaite à domicile et un nul à l’extérieur face à la plus grande adversité dans son groupe – ce n’est pas face au Chakhtar Donetsk, atomisé 6-0 et 3-0, que Manchester City doit montrer les muscles. Pas forcément rassurant dans la compétition reine, donc, au point que le coach espagnol ait dit après la rencontre en Allemagne la semaine passée que « à ce niveau, nous n’avons aucune chance » de remporter la Ligue des Champions. L’affirmation est radicale, d’autant que cette compétition représente la grande ambition du club depuis des années, mais elle signe l’inquiétude qui entoure Man City en Europe, où il n’a atteint qu’à une seule reprise les demi-finales dans son histoire récente. Et jamais avec Pep Guardiola, sur le banc depuis l’été 2016.

Mais l’expérience de ce dernier, tout autant que l’effectif pléthorique des Citizens et un niveau de jeu amené à être supérieur sont des facteurs à prendre en compte au moment de mesurer les chances de victoire finale. L’Espagnol de 48 ans, pour sa première saison en tant qu’entraîneur avec le Barça, en 2009, a remporté six trophées sur sept possibles, en comptant la Liga et la Ligue des Champions. Compétitions qu’il a également remportées en 2011. S’il n’a pas Lionel Messi dans ses rangs pour magnifier le tout, Pep Guardiola ne s’est jamais arrêté d’innover dans le jeu, ce qui est sa force, et semble constamment capable de trouver une solution tactique aux problèmes adverses. Et quand ses idées sont testées par des joueurs majeurs comme Kevin De Bruyne, David Silva, Sergio Agüero, voire Bernardo Silva, Raheem Sterling et Leroy Sané, en très grandes formes, la confiance peut être de mise. Si la défense apparaît plus faible, le reste de l’équipe est d’un haut niveau, sur le terrain comme sur le banc – Ilkay Gundogan, Riyad Mahrez, Gabriel Jesus, Phil Folden…

De plus, avec la Juventus de Cristiano Ronaldo en passe d’être éliminée, le Barça dans une forme moindre malgré Lionel Messi, un PSG qui semble incomplet au milieu du terrain et sans Neymar ou encore un Real Madrid moins impressionnant après le départ de CR7, Manchester City ne semble vraiment pas être l’équipe la mois armée de toutes pour remporter la victoire finale.
Et réaliser un quadruplé historique, qu’on croit à sa portée.

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