Passe D est un peu élitiste et s’est donc intéressé ce week-end aux leaders des championnats d’Italie, d’Espagne et d’Allemagne. Et puis on comptait même évoquer le PSG en champion de France, mais Eric-Maxim Choupo-Moting est passé par là…
Passe D va tenter une réhabilitation
Le condensé hebdo de ce qu’il ne fallait pas louper ce week-end
Comme Blaise Matuidi, Moïse Kean, cette semaine, a été tancé par la – crasse – bêtise humaine lors du match contre Cagliari que la Juventus a remporté 0-2, grâce à un de ses buts. L’Italien, pas perturbé pour un sou par toute l’agitation médiatique de cette semaine, a même remis le couvert samedi, face au Milan AC, lors du choc opposant la Vieille Dame, leader de Serie A, au quatrième. Pas titulaire au début de la partie, malgré l’absence de Cristiano Ronaldo, Moïse Kean est rentré en jeu à la 66e minute de jeu, à la place de Paulo Dybala, qui a inscrit le penalty du 1-1 en répondant au goleador milanais Krzysztof Piatek.
Et le joueur de 19 ans a donné la victoire à son équipe vingt minutes plus tard, d’une frappe précise du pied droit dans la surface, sur un service de Miralem Pjanic. Moïse Kean a alors couru vers les tribunes en folie de la Juventus, a été fêté par ses coéquipiers – même Leonardo Bonucci… – et a reçu les hourras qu’il méritait de la part de ses supporters. Pour son but, et, aussi probablement un peu, pour tenter de le consoler de la stupidité humaine qu’il a rencontré dans la semaine, et que son talent et sa personnalité lui ont permis de surmonter, en marquant à deux reprises en deux matchs.
Le jeune Italien, 5 buts en 7 rencontres de Serie A, démontre qu’il est bien parti pour devenir un grand joueur. N’en déplaise aux abrutis congénitaux perturbés par sa couleur de peau.
La performance du week-end : FC Barcelone
On a hésité à mettre en avant Hatem Ben Arfa, auteur d’un but messiesque face à Angers (3-3), mais autant préférer le match de l’original à celui de sa copie. D’autant que le Barça, ce week-end, recevait son principal rival dans la course au titre, l’Atlético Madrid d’Antoine Griezmann. Lequel a subit toute la rencontre les sifflets du public du Camp Nou qui, manifestement, n’a pas vraiment envie de le voir débarquer au club l’été prochain, après avoir fait tout un cirque l’an dernier pour finalement rester à l’Atlético, au lieu de venir en Catalogne.
Pas aidé par Diego Costa qui, dès la 29e minute, a reçu un rouge direct pour être allé converser avec l’arbitre d’une manière extrêmement courtoise, l’Atlético s’en est remis à Jan Oblak, son très impressionnant gardien, pour repousser toutes les tentatives barcelonaises. Bien aidé par son poteau – sur Jordi Alba, en première période -, le géant slovène a réussi à tenir… jusqu’à la 85e minute de jeu, et un tir superbe de Luis Suarez dans le petit filet. Deux minutes plus tard, c’est Lionel Messi, très en forme durant tout le match, qui est allé tromper Jan Oblak d’une géniale… passe le prenant à contre-pied, après avoir fixé les défenseurs de l’Atlético Madrid.
Avec cette victoire convaincante face au second, relégué à 9 points à sept journées de la fin, le Barça s’adjuge, sauf improbable retournement de situation, le titre de champion d’Espagne. Le club catalan peut être d’autant plus confiant qu’il n’a pas dans ses rangs un Eric-Maxim Choupo-Moting pour défendre efficacement les cages adverses.
On vous met tout de même la petite danse de Ben Arfa :
L’équipe du week-end : Bayern Munich
Ce week-end, en Bundesliga, le 5-0 de Mayence contre Fribourg a également été remarqué, d’autant que le vainqueur a eu seulement 29 % de possession de balle – ce qui évoque à tous les gamers les matchs pénibles de FIFA 19. Mais la branlée administrée par le Bayern, sur le même score, a été plus impressionnante, puisque celui qui l’a reçu est le principal rival des Munichois en championnat, le Borussia Dortmund.
Leader du championnat au début de la rencontre, la formation de Lucien Favre, probablement paralysée par l’enjeu, était mené à la mi-temps d’un net 4-0. Le deuxième but, notamment, provient d’une passe ratée du défenseur central français Dan-Axel Zagadou, 19 ans : Robert Lewandowski a alors récupéré le ballon, effectué une pichenette géniale au-dessus du portier Roman Bürki, sorti hors de sa surface pour venir à sa rencontre, puis a conclu l’action d’une reprise acrobatique qui a fait poteau rentrant. Son 200e but en Bundesliga a enfoncé le Borussia qui, mené 2-0 dès la 18e, ne s’en est pas relevé.
Alors qu’on croyait que les Jaunes et Noirs allaient finir en tête après un démarrage parfait, voilà que le favori reprend sa place de leader. Aussi dominateur que le PSG en L1, le Bayern Munich sait réserver du suspense aux suiveurs de la Bundesliga. On ne va pas vous mentir : on préfère cette façon de faire plutôt que d’être champion mi-avril.
L’anti-performance du week-end : Lyon
Selon certains supporters lyonnais, il n’y a « qu’un seul olympique, l’Olympique Lyonnais ». Bon, en réalité, rien qu’en L1, il y en a trois – n’oubliez pas le Nîmes Olympique, malheureux ! -, mais surtout, les deux principaux olympiques ne font absolument rien pour se différencier l’un de l’autre. Regardez ce week-end : vendredi, l’OM s’est fait battre par le 13e de L1, Bordeaux, sur le score sans appel de 2-0, et, de son côté, l’OL s’est incliné 1-3 chez lui, contre Dijon, qui était dernier du championnat au coup d’envoi. Après moins d’une minute de jeu, le club coaché par Antoine Kombouaré était encore plus dernier de la L1, puisque le Lyonnais Martin Terrier a ouvert rapidement la marque. Mais après moins de deux minutes de jeu, l’était un peu moins, puisque Wesley Saïd a égalisé. A la 6e, ce même Saïd a trompé Anthony Lopes d’un tir contré par Marcelo, provoquant la stupeur dans le stade : après la défaite contre Rennes en demi-finale de la Coupe de France, mardi, Lyon allait-il encore s’incliner au Groupama Stadium ?
Les banderoles hostiles déployées par les supporters n’ont pas donné, très étonnamment, beaucoup de force aux joueurs pour repartir de l’avant. Et à la 67e minute de jeu, Saïd a re-tiré au but de Lopes et un autre défenseur brésilien, Rafael, a re-contré la balle, qui a re-terminé sa course au fond des filets. La fin de partie a même été douloureuse : des olé ont retentit à chaque passe des Dijonnais, tandis que les Lyonnais ont été hués par leur propre public.
Pour l’instant, il n’y a « qu’un seul olympique, l’Olympique Lyonnais » qui est qualifié en Ligue des Champions, mais, à force de contre-performances, gare à ce qu’il n’y en ait plus aucun…
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