Le debrief du week-end

Le fléau du racisme, malheureusement en expansion dans les stades en Europe, a touché la L1, et Passe D ne pouvait l’ignorer. Mais on évoque aussi le football, le vrai, celui qu’on aime, dans ce débrief’ un peu spécial – notamment parce que le PSG s’est pris une rouste mémorable.



Passe D va tenter une réhabilitation


Le joueur du week-end : Prince Gouano

« Nous sommes au 21e siècle, c’est inadmissible. De nos jours, nous sommes tous égaux, nous sommes tous des êtres humains. Mon mot d’ordre est l’amour, d’aimer son prochain, chose qui n’a pas été faite. Je ne leur en veux pas, la faute est humaine » a déclaré Prince Gouano juste après la fin de la rencontre. Puis, il a ajouté, plus tard, au micro de Canal+ : « J’ai eu la proposition de porter plainte, mais je ne pense pas le faire. Pas parce que j’ai peur, il (le supporter coupable des cris racistes, ndlr) a merdé, mais la meilleure des façons c’est le pardon et la seconde chance pour qu’il puisse apprendre et qu’il ne recommence plus. » On ne sait pas s’il faut ajouter quelque chose à ça… Prince Gouano, comme son prénom le laissait supposer, a agit avec une hauteur de vue qui l’honore, et nous éblouit. Tancé sur le terrain par des cris racistes, lancé par un abruti fini – d’ailleurs arrêté et placé en garde à vue -, le capitaine d’Amiens a répondu en… prince. Ou en seigneur. Certainement en un exemple. En dehors aussi, Amiens, et Prince Gouano, ont gagné.

La performance du week-end : Lucas Moura

Passé par la L1, l’ailier brésilien n’avait pas réellement confirmé tous les espoirs placés en lui à l’époque de son recrutement par Paris, pour la modique somme de 42 millions d’euros. Aujourd’hui à Tottenham, où il n’est pas toujours titulaire, Lucas Moura s’est pourtant déchaîné contre Huddersfield, lanterne rouge de Premier League, en claquant un joli triplé, pour une victoire 4-0 des siens, à domicile.

Elu joueur du mois d’août en Premier League, le Brésilien réalise une deuxième saison satisfaisante chez les Spurs, où il a marqué 10 buts en 27 rencontres de championnat. Moins attendu que lors de son passage à Paris, où le poids de son transfert et sa jeunesse pouvaient freiner sa progression, Lucas Moura, 26 ans, acheté 28M à l’hiver 2018, confirme qu’il a du talent et un certain sens du but. Et qu’il sait faire de sacrés saltos…

Maintenant, c’est au tour de Serge Aurier, présent lui aussi chez les Spurs, de confirmer tous les espoirs… Ah, il est remplaçant et n’a joué qu’un match entier en 2019 ? Etonnant pour celui qui était présenté par la presse française comme l’un « des meilleurs défenseurs droits du monde » quand il était au PSG. Ce n’était pas le cas pour son compère brésilien, et peut-être heureusement : le voilà qu’il confirme au très haut niveau, en Premier League.

 

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L’équipe du week-end : Liverpool

Il était là, le choc du week-end : Liverpool-Chelsea, à Anfield, dans une ambiance des grands soirs – enfin, des grandes après-midis plutôt, le match se jouant à 17h30. Les Reds devaient s’imposer pour continuer à se battre pour la première place du classement avec Manchester City, qui s’est imposé 3-1 à Crystal Palace. Tout le monde était là : Eden Hazard, N’Golo Kanté et Gonzalo Higuain d’un côté ; Mo’ Salah, Sadio Mané et Roberto Firmino de l’autre.

La partie, engagée et spectaculaire, comme souvent en Premier League, s’est décantée en seconde période. Et plus précisément entre la 50e et la 60e : à la 51e, Sadio Mané a inscrit le premier but des Reds, d’une tête au second poteau ; à la 53e, Mohamed Salah a doublé la mise en envoyant une frappe stratosphérique dans la lucarne de Kepa Arrizabalaga. Avant la 60e, Eden Hazard a eu deux grosses occasions, dont une a fini sur le poteau… Intense, le match a même rappelé des mauvais souvenirs aux supporters de Liverpool quand Andrew Robertson a glissé dans le rond central, à la 83e, alors qu’il portait la balle et qu’il n’y avait plus personne derrière lui, rappelant ainsi la célèbre glissade de Steven Gerrard contre Chelsea, lors de la défaite qui a enlevé le titre de champion à Liverpool, en . Mais plus de peur que de mal : 2-0 au final pour les Reds, avec une première place au classement… et un mauvais souvenir enfin exorcisé ?

 

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L’anti-performance du week-end : PSG

Ils sont beaucoup, parmi les gros clubs, à avoir sous-performé ce week-end : le Barça, avec une équipe bis, qui a fait nul (0-0) à Huesca, le dernier de Liga ; l’OL qui s’est incliné 2-1 à Nantes, pour une troisième défaite de suite en L1, et qui a en partie provoqué le départ de son coach à la fin de la saison ; et enfin la Juventus, défaite 2-1 à la SPAL avec une équipe bis, et qui n’a pu fêter son titre de champion d’Italie qui lui tendait les bras. Ca ne vous rappelle pas une autre équipe ? Si, évidemment : le PSG.

Le club francilien pouvait remporter officiellement le championnat de France en faisant au minimum un match nul à Lille, son dauphin, hier soir. Et ils l’ont fait, le match nul, mais tellement nul qu’ils ont pris 5 pions, ce qui n’était jamais arrivé au club depuis… 2000, lors d’une rouste assénée par Sedan (5-1) ! Miné par les blessures – Neymar, Edinson Cavani, Marquinhos, Angel Di Maria… – et pas aidé par un effectif très limité – il y avait trois arrières droits sur le terrain, et un joueur « malade », selon Thomas Tuchel -, Paris s’est fait tourner dans les grandes largeurs en seconde mi-temps, alors que la formation était à dix depuis la 33e, et l’expulsion du buteur Juan Bernat. Si les Parisiens se sont plaint de l’arbitrage, comme ça leur arrive souvent dans les grandes défaites – la remontada contre le Barça, c’était également la faute de l’arbitre -, les fautes principales reviennent bien au PSG : le club est, malgré sa domination sur la L1, à l’évidence mal géré. Thiago Silva et Thomas Meunier sont sortis sur blessure, et celle-ci commencent à s’accumuler dangereusement dans l’effectif ; Dani Alves joue au milieu depuis des lustres alors que le PSG se passe ou s’est passé d’Adrien Rabiot, Lassana Diarra et Giovani Lo Celso ; les joueurs offensifs n’ont pas de doublures – non, Eric-Maxim Choupo-Moting n’en est pas une…

Le PSG va évidemment être champion de France, bientôt. Mais prendre 5-1 par son dauphin, même en étant réduit à 10, et touché par plusieurs absences, c’est inquiétant.

 

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