Après un début de saison raté, Leonardo Jardim a été démis de ses fonctions, début octobre, Thierry Henry prenant le relais. Mais où se situe le Mister portugais dans le panthéon des entraîneur de l’AS Monaco ? Passe D vous donne la (sa) réponse.
Thierry Henry a du beau monde devant lui…
5) Jean Tigana
Malgré un palmarès sensiblement égal –un titre de champion de France chacun– Jean Tigana a devancé Claude Puel dans ce classement grâce à son parcours européen. Aux manettes d’une machine de guerre, composée du Divin Chauve Fabien Barthez, d’Enzo Scifo ou encore de Sonny Anderson, Tigana s’incline en demie de la Coupe UEFA, en 1997, face à l’Inter, mais surtout en 1998 en demie de la Ligue des Champions face à la Juventus. Qui a pu compter, à l’aller, sur son douzième homme, l’arbitre. Apôtre d’un jeu offensif séduisant, l’ex-international français a laissé de bons souvenirs sur le Rocher, pour sa dernière –et seule ?– expérience probante en tant que coach. Non, faire monter Fulham en Premier League et se maintenir difficilement n’est pas une « expérience probante ».
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4) Didier Deschamps
Le winner du foot français s’est fait remarquer avec Monaco par sa propension… à la lose ! Battu 3-0 en finale de la Ligue des Champions par le FC Porto, DD perd la même année le championnat, en terminant 3e après avoir fait la course en tête pratiquement toute la saison. À l’ASM, entre 2001 et septembre 2005, la Dèche n’a pas gagné la L1. Seule une Coupe de la Ligue vient garnir son palmarès monégasque. Mais pourquoi diable cette 4e place, devant Jean Tigana ou Claude Puel ? Évidemment grâce à l’épopée européenne de la saison 2003-2004, où la France entière a vibré derrière Ludovic Giuly, Fernando Morientes ou l’inénarrable Dado Prso, auteur d’un quadruplé contre le Deportivo La Corogne (8-3). Avant cette cruelle défaite en finale de la LDC (rappelons tout de même la blessure de Ludo à la 23e minute…), les hommes de Deschamps avaient éliminé les Galactiques du Real Madrid, Zidane, Beckham, Ronaldo, Roberto Carlos, Figo en quart, après une défaite 4-2 au Bernabeu. Mais une talonnade de Giuly, pour le 3-1, et un « Relève-toi fils de pute ! » de Zizou à Rothen ont fait le reste pour mythifier le match retour.
“Y croire jusqu’au bout…” Joyeux Anniversaire à Didier Deschamps qui fête ses 48 ans ! #FightingSpirit pic.twitter.com/MyrC5hSj4K
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) 15 octobre 2016
3) Arsène Wenger
Associé pendant plus de vingt ans à Arsenal, il faut faire un effort pour se souvenir que l’Alsacien n’a pas fait que former « des enfants » –dixit Patrice Evra– au sein du club anglais. Arsène Wenger a aussi œuvré sur le Rocher et lancé de grands joueurs, dont quelques champions du monde 98 : Emmanuel Petit, Lilian Thuram ou encore Thierry Henry. Dès sa première saison en Principauté, celui qui a détecté George Weah et David Trezeguet décroche le titre de champion de France (1988), puis la Coupe de France, en 1991. Mais, surtout, Wenger (associé à Jean-Louis Campora) fait de l’AS Monaco une place forte du football européen. Sous son ère, de 1987 à 1995, l’ASM atteint deux fois la demi-finale d’une coupe européenne, dont une fois en Ligue des Champions contre l’AC Milan, et la finale de la Coupe des Coupes contre le Werder Brême (0-2), en 1992. (Presque) Good Job Professor !
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2) Leonardo Jardim
Après deux premières saisons honnêtes, où Leonardo Jardim passe pour un entraîneur défensif (terminant tout de même deux fois 3e de L1), le Portugais, à la tête d’un vivier de jeunes talents fabuleux, change son fusil d’épaule et se tourne vers un jeu offensif. Statistiquement l’une des meilleures attaques d’Europe, l’ASM vit une nouvelle épopée en C1 et ravit la France entière notamment lors d’une double confrontation spectaculaire contre le Manchester City de Pep Guardiola. Malheureusement, le Rocher s’incline en demi-finale contre la Juventus, à nouveau aidée par son homme en noir fétiche. En L1, Jardim réussit l’exploit de piquer le titre de champion au nez et à la barbe du surpuissant PSG qatarien d’Unai Emery, en 2017. Et Jarjar a lancé Kyky, sa deuxième place est donc indiscutable.
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1) Lucien Leduc
Le plus inconnu des cinq, surtout pour les plus jeunes, domine ce Top 5. On ne pouvait pas ignorer Lucien Leduc, qui a inauguré et garni la vitrine à trophées de l’ASM. Double vainqueur de la Coupe de France, Leduc a surtout donné ses quatre premiers sacres de champion aux Rouge et Blanc. En 1960 et 1963, il remporte la première division puis, dans les années 70, réalise un authentique exploit en revenant au chevet d’un Monaco mal en point : le tacticien ch’ti décroche le titre de D2 en 1977… puis celui de D1 l’année qui suit. Une légende.
Itw de Lucien Leduc sur le titre de 1961, le début d’une histoire, quand certains ne voulaient pas de Monaco en D1 pic.twitter.com/74L86D6tGe
— ASMHistory 🇲🇨 (@histoireasm) 4 juin 2016
C’est désormais au tour de Thierry Henry, revenu « à la maison », de se mesurer à cette crème des entraîneurs monégasques. Si la première place de Lucien Leduc semble inaccessible de nos jours (eu égard à la longévité du mandat… et à la présence du PSG), les quatre suivantes pourraient potentiellement être redistribuées…
© TaraO – Instagram palametin, thisismustafamo, subfootoriginal – Twitter AS_Monaco, histoireasm