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Un club, une saison : OM 2009/2010

Comme on sait que les supporters de l’OM aiment bien se replonger dans leurs exploits passés, Passe D fait un retour sur la mémorable saison 2009-2010, où Marseille a recommencé à gagner, après des années de disette. Évidemment, comme souvent quand les Phocéens gagnent, Didier Deschamps était dans les parages.

 

Avec Lucho, Brandao, Gaby… la dernière
épopée nationale de l’OM

 

Août 2009 : nouveau casting

Ayant terminé les trois saisons précédentes à la 2e ou 3e place, les Marseillais, qui ont perdu durant l’été leur propriétaire depuis 1996, Robert-Louis Dreyfus, sont dans une bonne dynamique, mais décident de renouveler de manière importante l’effectif. Exit, entre autres, le capitaine Lorik Cana et les vieillissants Djibril Cissé, Sylvain Wiltord ou « Bolo » Zenden. Lequel, successivement, quitte l’OM pour Sunderland et se sépare de sa femme, la plantureuse Clio Pajczer. Comment dit-on « monde de merde » en hollandais, au fait ? Sous l’impulsion de la Dèche, fraîchement installé sur le banc, d’autres vieux routards débarquent au Vélodrome : Gaby Heinze, Édouard Cissé, Fernando Morientes et Cyril Rool. L’espoir Stéphane Mbia arrive de Rennes pour 12 millions d’euros, le champion en titre bordelais Souleymane Diawara l’imite, ainsi que la star Lucho Gonzalez, pour 18 millions, record du club. Avec Hatem Ben Arfa, Mathieu Valbuena ou encore Mamadou Niang, l’équipe a vraiment fière allure.

 

Novembre 2009 : l’Olympico

Et puis soudain, le match du siècle (en Ligue 1, hein). Un peu derrière au classement (7e), l’OM va à Lyon pour jouer une rencontre incroyable. Partis sur un rythme fou, avec trois buts dans les quinze premières minutes, Lyon et Marseille se quittent dos à dos à la pause (2-2). En seconde période, Baky Koné, à la 47e, puis Brandao, à la 78e, permettent à l’OM de mener 4-2. Sauf qu’en dix minutes, Lisandro Lopez par deux fois et Michel Bastos redonnent l’avantage à Lyon. C’était sans compter sur Jérémy Toulalan qui, après une action confuse, sous la pression de Stéphane Mbia et de Mamadou Niang, pousse le ballon dans son camp en sautant en l’air, d’une manière très inélégante, caractéristique de son style. 5-5. Devant leur télé, les supporters sont fous et passent du rire aux larmes (on exagère à peine) ou vice versa. Sur le banc, DD aussi, mais plus par énervement que contentement face à ce spectacle ahurissant.

 

Décembre 2009 : au revoir l’Europe

Avant la trêve, l’OM, qui revient à la 4e place en L1, quitte la Ligue des Champions la tête basse, conscient de ne pas être au niveau. Une avoinée distribuée à Zurich (6-1) n’a pas compensé les mauvais résultats face au Real Madrid de Kaka (0-3, 1-3) et à l’AC Milan de « Pippo » (1-2, 1-1). Reversée en Ligue Europa, l’équipe de DD est sortie en mars, en huitièmes, par le Benfica de deux futurs Parisiens, Angel Di Maria et David Luiz. Lequel claque un sombrero sur Mamadou Niang à l’orée de sa propre surface. Dur.

https://twitter.com/Histoire_OM/status/975277817851269120

 

Mars 2010 : premier titre

Le 27 mars 2010, l’OM affronte en finale de Coupe de la Ligue le champion sortant (et tenant du titre), Bordeaux. Si celle-ci voit les Marseillais s’imposer 3-1 face à de pâles Girondins, elle entre surtout dans la légende grâce à un homme inélégant en toute circonstance : Brandao. Son « j’ai pas touché » –avec accent– adressé à l’arbitre est encore un motif de rigolade, dix ans plus tard. À noter qu’il prendra le même mode de défense devant les enquêteurs quand il sera accusé d’agression sexuelle, en 2011. La victoire, fêtée comme un titre majeur après une éternité de vaches maigres, fait comprendre aux supporters et aux joueurs de l’OM qu’ils ont faim. Et que la Ligue 1 est à leur portée.

 

Mai 2010 : Game of Thrones

Leaders depuis début avril et un match en retard contre de jeunes lionceaux (OM-Sochaux, 3-0), les Marseillais peuvent être sacrés champions à trois journées de la fin en battant le Stade rennais, qui a évidemment enfilé son habit de victime pour la circonstance. Dans un Vélodrome en fusion, Heinze ouvre le score d’entrée, avant que les Rennais n’égalisent à 1-1. Dans le dernier quart d’heure, Mamadou Niang marque le deuxième but olympien. Le meilleur passeur de la saison en France, Lucho Gonzalez, inscrit le troisième pion une minute après et fait exploser de joie le stade et tous les supporters phocéens, de Marseille et d’ailleurs. Seize ans plus tard, l’OM remonte enfin sur le trône.

 

Revenu sur le devant de la scène grâce à Didier Deschamps, capitaine des champions d’Europe 93, l’Olympique de Marseille a retrouvé ses habits de lumière quand l’OL a décliné, et juste avant l’arrivée des Qatariens au PSG. Un timing parfait pour dépoussiérer l’armoire à trophées, au sortir d’une saison d’anthologie.

 

 

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