Deux ans après l’Euro français, où l’Islande avait fait sensation, la hype sera-t-elle toujours présente autour de ce petit pays européen, qui affronte l’orge argentin, aujourd’hui à 15 h ? Avec 7 victoires en 10 matchs de qualif, la Terre de glace et de feu a décroché pour la première fois un billet pour une Coupe du monde. Face à Lionel Messi et ses coéquipiers, puis contre le Nigeria et la Croatie d’ici quelques jours, le capitaine Aron Gunnarsson devra transcender ses troupes pour gagner des batailles qui s’annoncent disputées. Et il en est capable.
Swag : 80/100
Vice : 70/100
Note Artistique : 40/100
Note “Fifa 18 World Cup” : 78/100
Moins talentueux balle au pied que Gylfi Sigurdsson, star d’Everton, Aron Gunnarsson laisse la technique à son compatriote pour aller, lui, au charbon. Charismatique, avec sa barbe de viking hipster et son bras gauche fort tatoué, le milieu de terrain de Cardiff City, promu en Premier League, est l’âme de cette équipe, qu’il mène d’une main de fer. Leader sur le terrain, il est aussi celui qui dirige le clapping, tel un chef d’orchestre, devant les supporters bleus massés en tribune.
Tout juste après avoir empoché le ticket pour ce Mondial en Russie, l’autre maestro islandais, le sélectionneur Heimir Hallgrimsson, avait tenté une étonnante comparaison, sous le coup de l’émotion, en octobre 2017 : « C’est vraiment bizarre, je ne sais pas quoi dire… Je veux dire… Pelé, Maradona, Aron Einar Gunnarsson… » Le dentiste de formation avait ensuite tenté de s’expliquer, ajoutant que « la première bière après une soirée n’est jamais la meilleure ». On confirme.
Iceland's manager Heimir Hallgrimsson on #WCQ: "My mind is all over the place. I mean… Pele, Maradona and Aron Einar Gunnarsson." 😂🇮🇸 pic.twitter.com/54BQUjZRXJ
— Ladbrokes (@Ladbrokes) October 10, 2017
Au crédit du numéro 17 cependant, la maîtrise, comme ces illustres aînés, d’un geste technique avec lequel tout le monde n’est pas à l’aise. Pour ce qui est du guerrier de 29 ans : la touche longue. Surdoué en handball, qu’il a pratiqué plus jeune avant d’arrêter par ennui (il jugeait ça « trop simple » pour lui), l’Islandais peut balancer des missiles de la ligne de touche, au point de réaliser des passes décisives jusque dans la surface. Malgré cette singulière habileté, gageons tout de même que le parallèle aurait été plus approprié avec le surdoué Sigurdsson…
Aron Gunnarsson, lui, évolue depuis une décennie en deuxième division anglaise. Passé par les Pays-Bas où, en deux saisons, il n’aura joué qu’un match, il est parti lutter contre la relégation à Coventry, en D2 anglaise, durant trois ans. Il a ensuite rallié Cardiff, toujours au même échelon. Là-bas, le rugueux bougre a évidemment appris à rentrer dans le lard de ses adversaires et à diriger les batailles rangées du milieu, son empire. On comprend mieux son implication avec l’équipe nationale…
S’il veut à nouveau faire rêver son île, Aron Gunnarsson devra cette fois mériter la comparaison de son sélectionneur –sobre de surcroît. Tout en commençant face à Lionel Messi, l’héritier de Diego Maradona.
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